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Amour Paix et Joie

Si tu veux un peu d'Amour, des coups de gueule, de l'Histoire,... c'est ici que ça se passe!

Société, choix et discernement

Publié le 18 Juin 2013 par GM in Foi, Société, Benoît XVI, Penser

Il y a 73 ans, Charles de Gaulle appelait à la résistance face au nazisme et aux dictatures. En lançant cet appel désespéré, de Gaulle posait plusieurs questions: que voulez-vous pour vous, pour vos enfants? Que voulez-vous comme société? Qu'attendez-vous de l'Etat? Il fait aussi appel à la responsabilité de chacun: si vous ne voulez pas de ce qui vous est proposé, résistez! Engagez-vous! Ne restez pas là à attendre. Réfléchissez en conscience

 

Aujourd'hui cet appel est connu par un grand nombre (et encore) mais il nous semble loin, hors de contexte.  Bien au contraire, la société est en pleine mutation depuis des décennies. Mais est-ce qu'on a réfléchi et pris le temps de débattre sur ce que nous voulions? Faut-il encore attendre la guerre, la déroute, la honte pour faire un vrai choix? Les lois mais aussi les attitudes ont évolués. Mais dans quel sens? Vers ce qui est bien? Vers ce qui est mal? Certains veulent nous faire croire que ce sont les élections qui expriment les choix. Cependant, jamais on nous a parlé de fondement de la société lors des dernières élections. Pourtant les évolutions se multiplient et ce qu'on en ait conscience ou pas. Mais la France de demain, l'Europe de demain, la société de demain c'est la jeunesse! Et pour la jeunesse les évolutions ne vont pas au même rythme ou bien apparaissent néfastes. L'échec scolaire n'a jamais été aussi flagrant. On laisse de côté de jeunes personnes car on ne sait pas quoi faire d'eux, car on ne leur donne pas les moyens d'être ambitieux, de réussir. Pire on leur fait croire ce qu'ils ne sont pas en trafiquant les notes. 

Je viens de parler de la jeunesse mais il y a d'autres échecs. L'augmentation du nombre de pauvres alors que la mondialisation et le système économique et financier avancent toujours plus vite. Dans le même temps, les résistances, les oppositions à ce phénomène se multiplient. Nous prônons la liberté, l'égalité, la paix, la démocratie mais nous ne faisons rien pour les milliers de gens que l'on laisse mourir à notre porte. Nous laissons faire et nous fermons les yeux. Est-ce ce que l'on veut pour nous? Est-ce être humain que d'agir ainsi? La science elle aussi avance à grand pas. Mais elle avance vers quoi? La gestation pour autrui permet de transformer la femme en pondeuse, le féminisme semble tomber aux oubliettes. Cette même GPA permet d'exploiter la pauvreté, la précarité de jeunes femmes. C'est cela que nous voulons pour nos filles? La science a plus que jamais droit de mort ou de vie sur une personne, sur un enfant. Est-ce à nous de retirer quelque chose que nous n'avons pas donné: la vie? Car on ne donne pas la vie, on transmet la vie, on permet à la vie d'être mais on ne donne pas la vie. Oh ça en arrangerait beaucoup. Oui, tout le monde revendique son droit à l'enfant et même son droit à choisir quel enfant comme dans un magasin. La vie est-elle un magasin, c'est la question qui se pose à nous aujourd'hui? 

Au fond, on refuse de réfléchir et ça c'est extrêmement grave. Nous aliénons notre pensée alors qu'il s'agit d'un droit et surtout d'un DEVOIR. La loi ne fait que transposer le fait que la LIBERTE DE PENSER est le fondement de la dignité de l'Homme. Quel sens donner à notre vie? Comment Vivre et non vivoter? Quel avenir pour l'Homme, pour l'humain, pour l'humanité, pour la dignité de la personne? Comment orienter la liberté qui émane de la condition humaine et des sciences? Sur quoi nous appuyer pour l'avenir? Quelle utilité faire de la science? Et puis sortons la tête de notre présent, tournons-nous vers l'éternité. Elevons notre âme et notre esprit pour mieux comprendre notre monde, notre vie, notre humanité, notre liberté, notre pouvoir décisionnel,... La science si parfaite, si bien calculé, si exacte est nécessaire pour répondre à ces questions mais elle ne saurait suffire. L'Homme ne peut se nourrir uniquement du "pain matériel" pour reprendre les termes de Benoît XVI. Non l'Homme ne peut se contenter du physique, du concret. L'Homme est appelé aux choses célestes qu'elles soient religieuses ou non. Mais la foi nous permet de trouver les réponses, elle nous ouvre les portes et les chemins des réponses. Elle nous permet de trouver ce qui nourrit chacun: l'Amour. Elle nous permet également de faire la rencontre d'un appui, de mains qui nous relèvent et nous permettent de nous y abandonner en toute confiance. 

Je vais laisser les derniers mots à Benoît XVI: "La foi nous donne précisément cela : c’est une manière confiante de s’en remettre à un « Toi », qui est Dieu, qui me donne une certitude différente, mais non moins solide de celle qui me vient du calcul exact ou de la science. La foi n’est pas un simple accord intellectuel de l’homme avec des vérités particulières sur Dieu ; c’est un acte à travers lequel on s’en remet librement à un Dieu qui est Père et qui m’aime ; c’est l’adhésion à un « Toi » qui me donne espérance et confiance." (Audience générale place Saint Pierre, 24/10/2012)

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